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DEUXIEME COURSE ET DEUXIEME PROBLEME

Catégorie : 1895 : DEFI N°9

01246VRÉCLAMATION RETENUE; VALKYRIE DISQUALIFIÉ

Tous les efforts pour que la course soit annulée ont échoué.

LogoNYT 12 Sept. 1895 - La réclamation de C. Oliver Iselin contre Valkyrie ...

... a été retenue par le comité de course et la régate courue mardi, que Valkyrie avait gagnée a été attribuée au défenseur. Il était tard hier après-midi lorsque le Comité a rendu sa décision qui a plu à certains et a été critiquée par d'autres.

A la fin de la course, Mr. Iselin déposa la réclamation suivante au Comité de course :

10 Sept. 1895. A Bord de Defender.
Au Comité de course,
New York Yacht Club,

Chers messieurs,

C'est avec beaucoup de regrets que j'ai l'honneur de protester contre Valkyrie dans la course d'aujourd'hui. Je me dirigeais vers la ligne, ce qui bien sûr, selon mes ordres, n'a pas été modifié dans le moindre degré, tribord amure, avec les voiles bordées, quand Valkyrie a foncé sur nous avec les voiles ouvertes, et, en lofant il a accrochée notre galhauban tribord avec sa boom, emportant notre barre de flèche et pliant notre mât de hune.

Respectueusement vôtre,
C. Oliver Iselin.

 

Lord Dunraven a répondu que Defender avait lofé sur Valkyrie après l'établissement d'un engagement et était donc à l'origine de la faute. Il a déclaré également que Valkyrie avait tout juste réussi à éviter le bateau comité.

Ces déclarations n'étaient malheureusement pas en conformité avec les faits démontrés par des photographies prises au moment de la faute, et cinq secondes plus tard que le comité a mis dans son rapport. Elles montrent Valkyrie lofant, et avec beaucoup de place pour dégager le bateau comité.

Pour les Américains il ne semblait pas y avoir d'autre solution que d’attribuer la faute à Valkyrie qui a foncé sur Defender pour éviter de franchir la ligne avant le coup de canon et a toujours conservé son cap jusqu'à la ligne. Lord Dunraven, un marin chevronné, n'a pas vu les faits comme les photographies les montraient. Plus tard, il a déclaré que ni lui, ni M. Henderson, son représentant sur Defender, n’avait vu de pavillon de réclamation. Il a certainement été hissé en très bonne place et deux fois avant que Defender ne franchisse la ligne. Étant écarlate, le drapeau pourrait facilement être vu.

Le comité de course a jugé, après examen de la preuve, que «de notre propre observation, confirmée par celle des autres, qui étaient en bonne position pour voir tout ce qui s'est produit, nous constatons que Valkyrie a violé l'article 16 section II en abattant sur Defender et en l’accrochant avec sa bôme lors du lof pour redresser sa course. Nous considérons également que Defender gavait laissé suffisamment de place au vent à Valkyrie pour passer le bateau comité. »

La protestation de M. Iselin, par conséquent, a été acceptée et la course a été donnée à Defender. M. Iselin a offert de recourir mais l'offre a été rejetée par Lord Dunraven au motif que le comité ayant donné la course à Defender, elle ne pouvait pas être recourue.

Beaucoup de personnes pensaient que le comité était dans l’erreur en s'abstenant d'ordonner de recourir car il avait le pouvoir de le faire. Lorsque Sir Richard Sutton a été accroché par Puritan et a eu un droit à l'attribution d'une course, il a refusé de l'accepter. Lord Dunraven n'était pas du genre de Sir Richard Sutton, et le Comité de régate, en maintenant sa décision, a perdu une bonne occasion de donner un exemple de courtoisie. Le comité a décidé qu’il n’avait pas le pouvoir d'ordonner que la course soit recourue alors qu'un des concurrents a commis une faute.

Beaucoup de membres du New York Yacht Club lui-même et de plaisanciers pensaient que cette décision n’était pas la bonne.

M. Iselin plus tard a proposé de recourir toutes les manches avec Lord Dunraven mais le Comité a refusé cette solution.

Dans la soirée du 10 Septembre Lord Dunraven a informé le Comité que si le plan d’eau n’était pas dégagé, il ne naviguerait pas le 12. Sa communication au Comité est la suivante:

Yacht Valkyrie, le 10 septembre 1895.

Messieurs, C'est avec beaucoup de réticence que je vous écris pour vous informer que je refuse de continuer à naviguer dans les circonstances qui ont prévalu au cours des deux dernières courses, et pour les raisons suivantes:

Premièrement. Le départ de ces deux grands navires dans un espace très confiné parmi les steamers et les remorqueurs à vapeur est à mon avis extrêmement dangereux et je ne vais pas plus longtemps risquer la vie de mes hommes ou le navire.

Deuxièmement. Au début de la première course, la surpopulation était si grande que nous ne pouvions pas voir la marque et dire si nous étions près de la ligne, et nous avons été très gênés par les vapeurs, en particulier sur le bord retour au portant.

Aujourd'hui, sur le bord retour au portant, huit ou neuf bateaux à vapeur ont coupé mon étrave, plusieurs étaient à mon vent, et, ce qui était pire, plusieurs bateaux à vapeur fumaient près de moi à mon vent. J'ai navigué presque toute la distance dans l’eau tourbillonnante de leur sillage. Faire la course dans ces conditions est, à mon avis, absurde, et je refuse de m’y soumettre à nouveau.

Je tiens à rappeler au Comité que, prévoyant la gêne qui pourrait se produire, j'avais demandé l'opportunité de naviguer au large de Marblehead ou dans une localité autre que la baie de New York, et cela a été refusé. Dans le même temps, je tiens à témoigner ma pleine conviction que votre Comité a fait tout ce qui est en leur pouvoir pour dégager la zone.

Le fait est que, quand une course entre les représentants des deux clubs nautiques crée autant d’enthousiasme et attire des foules, si les courses sont courues dans le voisinage immédiat d'une grande ville, et si les dates et heures de départ sont connues et annoncées, il est impossible de garder un parcours dégagé et suffisamment clair pour assurer que le résultat du match est décidé en fonction des mérites relatifs des bateaux concurrents.

J'ai l'honneur de rester,
Votre obéissant serviteur,
DUNRAVEN.


 

Ces faits ne sont pas prévus dans les articles de commun accord régissant les courses telles qu'elles sont interprétées par le comité du New York Yacht Club. Lord Dunraven a été victime d'un état de choses qui avaient empiré à chaque défi au large de Sandy Hook et il pensait être plus gêné que le bateau américain, ce qui était peut-être vrai et pourtant il avait un motif de plainte infiniment moins grand que Sir Richard Sutton, Lieut. Henn et M. Bell, qui ont été obligés de composer avec une plus grande promiscuité sur le parcours à l'intérieur du New York Yacht Club,"Harper's Weekly." dated September 19, 1885 mais qui ont accepté leur mauvaise fortune sans un murmure.

Le public américain était profondément intéressé par la performance des voiliers et c’est cet intérêt seul qui a provoqué tous les problèmes. Dans « The Illustrated London News », il est dit que « des bateaux à vapeur, des caboteurs et des yachts de toutes tailles bourdonnaient de chaque côté du parcours soulevant du clapot sur plusieurs miles ».

Le 11 Septembre, le New York Yacht Club a envoyé un comité spécial auprès de Lord Dunraven pour conférer avec lui, et si possible parvenir à un accord pour que la course puisse se dérouler. Rien n'a été décidé et, à 11h30, dans la nuit du 11 Septembre, Lord Dunraven a adressé une lettre au comité dans laquelle il reconnaissait que le comité ne pouvait pas promettre un plan d’eau dégagé mais déclarant qu'il naviguerait si le comité prenait sur lui d’annuler la course si les navires étaient perturbés par les bateaux à vapeur. Cela, le comité n'avait pas le pouvoir de le faire. Toutefois, il a chargé le Comité de course de se préparer à donner le départ le 12 septembre.


Publié : Sept. 12, 1895
PROTEST IS SUSTAINED; VALKYRIE DISQUALIFIED
Defender Awarded the Second Race for the Cup. All Efforts to Have the Race Called Off Failed.

Publié le 12 Sept. 1895
VALKYRIE WAS IN FAULT,
and tuesday's race is awarded to the Defender.
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Publié le 12 Sept. 1895
RACE AWARDED THE DEFENDER.
The regata commitee sustained the protest and disqualified the Valkyrie.
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