LES TESTS FACE AU SLOOP MARIA

Catégorie : AMERICA

Roy Cross - Trial of SpeedDes tests peu concluants

Comme convenu dans le contrat, le chantier a organisé des tests. C'est Maria, le sloop rapide du Commodore Stevens qui fut choisi comme adversaire. Dans les eaux calmes de Sandy Hook, le sloop distança facilement la nouvelle goélette. Il se dit même qu'il a tourné autour d'America à 3 reprises sur une courte distance.

Cela ne découragea pas les propriétaire de l'America qui pensaient que la Maria aurait distancé n'importe quel adversaire dans ces circonstances.

Le sloop Maria

La Maria a été décrite comme étant le voilier le plus rapide à flot. Elle avait environ 18 mètres de plus à la flottaison que les concurrents de l'époque et était considérée comme le meilleur navire jamais construit. Elle présentait des idées très en avance sur son époque, ayant, entre autres innovations, des espars creux, un lest en plomb, et des voiles avec une nouvelle coupe.

La Maria a été conçue en 1844 par Robert Livingston Stevens, travaillant de concert avec ses frères John et C. Edwin A. Elle a été construite par William Capes dans son chantier à Hoboken. Elle a été lancée en 1845, et a commencé sa carrière de course le 6 octobre 1846, dans une régate du New York Yacht Club, en devançant la flotte d'une heure sur un parcours de 40 mile du club-house à Hoboken, dans l'Hudson à Fort Washington, jusque dans les Narrows et retour.

 

The Sloop 'Maria' Racing the Schooner Yacht 'America,' May 1851 - James E ButtersworthSes lignes originales auraient été inspirées par celles du sloop Eliza Ann, qui, bien que pas un yacht, avait montré une grande rapidité pour l'époque. A l'origine, Maria mesurait 92 pieds de long au pont. En 1850, elle a été allongée de 18 pieds à l'avant, ce qui rendait son étrave longue et pointue.
Ses dimensions étaient alors: Longueur sur le pont 110 pieds, 107,9 à la flottaison, maître bau de 26 pieds 6 pouces, tirant d'eau 8 pieds 4 pouces. Sa dérive, 24 pieds de long, avec un tirant d'eau de 20 pieds, était très lourde et soulevée à l'aide de ressorts. Son lest en plomb était fixé à l'extérieur de la coque en bandes, et recouvert de cuivre.

La Maria était fortement gréée, son mât mesurant 92 pieds de long et 2 pieds 8 pouces de diamètre au niveau du pont. Pour les premiers 20 pieds il avait un diamètre de 12 pouces, dans les 20 pieds suivants 10 pouces, et le reste à 7 pouces. La bôme principale mesurait 95 pieds de long et était creuse, construite avec des douves de chêne blanc, chevillés et cerclées de fer, renforcée avec des fermes de l'intérieur et l'extérieur de tiges et jambes de force, et près de neuf pieds de circonférence à sa partie la plus épaisse. Son tangon mesurait 61 pieds de long, le beaupré 38 pieds en dehors et il pénétrait dans la coque sous le pont.

La surface de sa grand-voile était de 5790 pieds carrés, et son foc 2100 pieds carrés, soit une surface de voilure de 7890 pieds carrés. Elle avait une petite flèche mais elle était rarement gréée.

La Maria a rarement connu la défaite et on prétend que par mer calme avec une forte brise, elle pouvait atteindre "près de 17 nœuds". Elle était essentiellement un bateau pour des eaux plates mais dans le gros temps elle n'aurait pas été de taille contre America ou tout autre goélette.

Le Commodore Stevens était ravi de naviguer sur le grand sloop et était une figure familière pour les habitués de la baie de New-York, debout à sa barre, son chapeau à larges bords qui claque au vent.
La Maria aurait coûté en tout environ $ 100.000 aux frères Stevens.

Elle a été souvent modifiée et améliorée et a toujours représenté des idées avancées. En raison de la taille de sa voile, elle a démâté à plusieurs reprises. Elle a finalement été gréée comme une goélette, et dans les années 60 a été vendue et rebaptisé Maud. Elle a ensuite été engagée dans le commerce des fruits entre New York et les ports du Honduras, et en Octobre 1870, en faisant route pour New York avec une cargaison de noix de coco, elle a été perdue en mer avec tous les marins.

Trois tableaux sur le sujet de Leonard J. Pearce


Trial-horse 'Maria' 1851

'America' on test 1851

‘America’ v ‘Maria’ 1898

Zoom sur la course et sur la Maria

John Mecray

New York Harbour
Shane Michael Couch

AMERICA vs MARIA - New York Harbor
Shane Michael Couch

America and Maria Racing
in New York Harbor
Frederick S. Cozzens

The Early Racers Maria. America. Una. Ray.
Thomas S. Robins

The yacht 'Maria'
Currier and Ives

The yacht "Maria" 216 tons


Le Maria offre une base intéressante pour une étude comparative des progrès réalisés dans les sloops de course. Elle restera dans la mémoire des plaisanciers américains.